Le média Internet bientôt devant la télévision au UK ?

octobre 30, 2008

Seul média qui connaisse une croissance significative, Internet tire vers le haut un marché publicitaire britannique globalement en récession.

Selon l’IAB UK, Internet y représente le troisième média, avec 18,7% des investissements (le pays du monde dans lequel la part des investissements web est la plus haute), derrière la presse (19,3%) et la TV (21,7%).

Si les médias traditionnels continuent à décliner et Internet à progresser, il est vraisemblable que le web dépasse la TV l’an prochain, scénario d’autant plus plausible que le contexte de crise favorise un réarbitrage d’une partie du budget TV vers le web.


Appréhender avec recul et discernement le pourvoir de la publicité grâce à Lipovetsky

octobre 30, 2008

Les discours qui critiquent la publicité souffrent souvent d’une grande faiblesse, voire d’une grande pauvreté en termes d’argumentation et d’analyse. En fustigeant sans nuances l’omnipotence de la publicité, elles font en général l’impasse, et en tout bonne conscience qui plus est, sur les apports conceptuels et théoriques majeurs dont les théories de l’info-com nous ont gratifié au cours de la seconde moitié du XXème siècle : attention sélective, dissonance cognitive, two step flow, créativité des pratiques de consommation, etc.

Et le plus navrant dans cette affaire est que, bien souvent, les plus grands esprits sont loin de montrer l’exemple. En effet, la majorité des philosophes qui abordent le sujet le font superficiellement et avec mépris, du haut de leur système, sans daigner s’abaisser à examiner la réalité de sa pratique d’un peu plus près, comme si elle pouvait avoir de l’importance…

Au saura gré à Gilles Lipovetsky, dans ce domaine, de témoigner d’une compréhension plus profonde du monde publicitaire : sans chercher à en faire l’apologie, ce dernier s’attache à lui rendre justice, tout simplement au nom de la rigueur intellectuelle.

« Assimiler l’hyperconsommateur à un individu « hypnotisé », passif, malléable à merci est une profonde erreur. Quelle que soit la puissance des moyens de persuasion, Homo consumericus reste un acteur, un sujet dont les goûts et les intérêts, les valeurs et les prédispositions filtrent les messages auxquels il est exposé. S’il faut récuser l’idée d’un pouvoir démiurgique de la publicité c’est que le consommateur trie et sélectionne les sollicitations qui l’assaillent, ne prêtant attention qu’à ce qui est en résonance avec ses intérêts, ses attentes et ses préférences. L’amateur de plages bretonnes est peu réceptif aux visuels célébrant les stations alpines ; si vous n’aimez pas le whisky, aucune affiche ne vous convaincra jamais d’en acheter. La publicité propose, le consommateur dispose : elle a des pouvoirs, elle n’a pas tous les pouvoirs (p162). »

« Où y a-t-il domination despotique quand le marketing des valeurs ne fait que s’aligner sur l’idéologie triomphante des droits de l’homme, de la moralité minimale ou de l’écologie ? Prise de contrôle de la culture par le branding ? On en est loin, la publicité n’exaltant que ce qui fait consensus. Plus la communication se veut créative et sociétale et plus elle met en scène des systèmes référentiels qu’elle n’a pas constitués en propre, déjà consacrés par le corps social. La publicité hypermoderne apparaît plus comme une caisse de résonance que comme un agent de transformation sociale et culturelle (p166). »

« Contrairement aux apparences, la publicité s’adapte plus à la sensibilité sociale qu’elle n’impose de nouvelles voies. Plus s’accroît son pouvoir d’incitation, plus elle est à l’écoute de la société et moins elle a de puissance démiurgique. (p167)»

Le bonheur paradoxal, Gilles Lipovetsky


Dodge Ram : une websérie inspirée des codes de la téléréalité (Post in Progress)

octobre 29, 2008


 

Afin de promouvoir le Dodge Ram, un pick’up massif et à toute épreuve destiné à l’usage des professionnels, Dodge a organisé et filmé une course, dans un circuit à obstacles construit sur mesure, entre de « vrais consommateurs » issus des professions auxquelles est destiné le camion : pompiers, militaires, cowboys, etc.

La marque a diffusé le résultat sous forme de webisodes fortement inspirés des codes de la téléréalité américaine.

Un cocktail de spectacle, de démesure, de virilité et de performance distillé dans un format original qui combine à la fois divertissement et démonstration produit.

 


The Tin Shed, de Patagonia : le storytelling au service de l’authenticité

octobre 28, 2008


Patagonia est une marque de sports outdoor reconnue pour son engagement dans l’écologie et le développement durable.

 

Mais Patagonia, c’est avant tout une histoire, l’histoire de son fondateur charismatique Yvon Chouinard, un passionné d’alpinisme qui a commencé à créer son propre matériel d’escalade pour lui et ses amis dans un hangar, puis a fondé sa propre marque avec la volonté de respecter un certain nombre de principes éthiques.

 

Pour mieux symboliser son authenticité et le fait qu’elle n’a pas renié ses engagements, la marque nous invite dans le modeste atelier où tout a commencé afin de nous raconter son histoire, ou plutôt ses histoires : au sein de ce site, dont l’intérêt se situe davantage au niveau des partis discursifs qu’au niveau de l’interface, la marque n’est que la somme des histoires des individus qui contribuent à la faire vivre.

 

La morale : l’authenticité n’est donc pas quelque chose qui s’argumente, mais qui se raconte…


Smash Shack : payer pour casser

octobre 23, 2008

Dans la famille « tous les moyens sont bons pour se faire du fric », voici SmashShack, une entreprise que vous payez pour vous permettre de casser des objets afin de soulager vos nerfs.

On croyait, après l’opération de buzz Kah Ra Shin sortie pour le lancement Burnout Dominator, ce genre de principe cathartique complètement surréaliste. Eh bien pas tant que ça apparemment…

En ces temps où, face au stress et à l’angoisse, le self control des individus est soumis à rude épreuve, la folie de la casse semble s’emparer d’un nombre toujours plus grand de personnes, des plus provocateurs avec la série des « Smash My … » (http://www.dailymotion.com/video/x29t4z), aux plus aisés avec la Démolition Party (http://www.thedemolitionparty.tv/start) en passant par les plus opportunistes avec Will It Blend (http://www.willitblend.com/)

A voir sur : http://www.smashshack.com/


HelpSweden.org : we are the world, we are the Swedes

octobre 23, 2008

 

Voici une excellente idée prouvant qu’il est toujours possible de promouvoir une cause humanitaire sans céder au pathos et donner dans le chantage affectif.

L’objectif de cette campagne est de sensibiliser le gouvernement suédois, qui héritera de la présidence de l’UE en 2009,  à la crise alimentaire africaine, afin qu’il place le problème au cœur de ses priorités.

Pour ce faire, elle recourt à un procédé typique du travail publicitaire : mettre les choses à l’envers.

 

 

 


Palin as Président : une démonstration par l’absurde ?

octobre 23, 2008

Un portrait humoristique et interactif dressé par deux créatifs américains « pour le fun », mais pas que…

Je suis particulièrement fan du globe (« Irani-stan », « North Korea-stan », « something-stan »…) qui nous conforte, une fois de plus, dans une certaine vision de l’Amérique profonde.


WTF !!! Freedom of speach that is…

octobre 16, 2008

Soyez pas jaloux des ricains, nous aussi on a de quoi rivaliser en termes de nains…


Faisez l’amour à MARIE MYRTILLE, faisez buzzer Bescherelles

octobre 15, 2008

A priori, jusqu’à présent Bescherelles n’a jamais vraiment fait rire personne, mais plutôt fait peur, comme peuvent en témoigner les écoliers : le célèbre livre représente à lui seul tout l’ordre, la rigueur et la contrainte de la langue française.

Il renvoie chaque adulte au mieux à ses souvenirs les plus cauchemardesques de dictées, au pire à la sensation vive de la baguette en bois s’applatissant sur les petits doigts tremblant de l’élève au moment au ce dernier écorche pour la énième fois sa conjugaison du passé simple…

Mais comme d’habitude, il suffit de mettre en scène un repoussoir suffisamment grotesque pour rendre la marque à nouveau sympatique. On salue l’idée, cependant la marque aurait gagner en impact si elle avait un peu plus forcé le trait dans la vidéo.


Guitar Hero et Axe : une arme de séduction massive au service du Guitar R.O.I.

octobre 15, 2008

Guitar Hero, avec sa très large cible composée autant de hardcore gamers que de joueurs plus casual, est une licence idéale pour le placement de publicités in-game.

 

Il constitue d’abord une publicité monumentale pour les groupes dont on joue les chansons, voire une source supplémentaire de revenus, puisqu’il est possible d’acheter et de télécharger des chansons supplémentaires sur certaines consoles.

 

Il constitue également un support de communication fantastique pour les constructeurs de guitares, ce dont on aura peu de peine à se convaincre en songeant à l’écrasante omniprésence de la marque Gibson tout au long du jeu.

 

Mais le jeu sert aussi de véhicule publicitaire à des marques beaucoup plus inattendues, comme Axe par exemple : dans Guitar Hero III sur Wii, il est possible de cutsomiser l’équipement de son personnage en achetant virtuellement une guitare brandée « Axe Click ».

 

guit hero

Guitar Hero III

Au-delà de l’affinité entre le jeu et de la cible Axe, on décèle une puissante affinité de sens : en effet, comment incarner mieux le positionnement d’arme de séduction massive de la marque Axe qu’au travers du « piège à fille » que représente la guitare et du mythe du « Guitar Hero » ?