La marque se positionne en réaffirmant ses origines exotiques mais aussi et surtout en préemptant un moment de consommation particulier.
Le symbole de la plage est un lieu commun destiné à évoquer les vacances, et plus généralement l’idée de détente.
Certes, me direz-vous, mais la consommation de la bière a toujours correspondu à un moment de détente et de relaxation, rien de nouveau sous le soleil.
Sauf qu’ici, l’on fait référence à la détente dans son sens le plus paroxystique et le plus absolu, comme en témoigne le paysage idyllique dans lequel le consommateur est littéralement plongé, paysage dont le seul ancrage au réel (ou du moins dans le quotidien du consommateur) est constitué par un Blackberry, qui d’ailleurs ne tarde pas à être jeté à l’eau.
On recherche l’archétype de la détente, son expression la plus évidente dans l’imaginaire populaire : les vacances de rêves que vous n’avez jamais pu vous payer.
Il ne s’agit donc pas de n’importe quel moment de relaxation, mais d’un moment particulièrement qualitatif.
Le site, proposant une vision à la première personne, se veut immersif. Il constitue une forme d’invitation au voyage. Il incite les consommateurs à imaginer ce moment de relaxation absolu, à faire des plans sur la comète. Il ne lésine sur aucun moyen pour mettre le consommateur en condition en l’apaisant.
L’absence de musique (ou du moins le caractère optionnel et non-intrusif de cette dernière), confère au site une impression de calme et de sérénité.
Le site est plutôt pauvre en contenu, il n’y a vraiment pas grand chose à faire… mais pour une fois nous ne nous en alarmeront pas : c’est normal le message de la marque cherche à nous vendre du farniente !
L’intérêt du site réside dans le réflexe qu’il cherche à développer chez le consommateur : Corona doit résonner dans l’esprit du citadin actif comme une compensation, comme le meilleur substitut à ces vacances qu’il ne pourra jamais s’offrir.
PS : on sera attentif à la très savoureuse mention (en bas à droite) « Relax Responsibly »