J’ai toujours été impressionné par les marques qui n’ont rien à dire de particulier sur leur produit, mais parviennent quand même à rendre ce rien intéressant et divertissant.
Le dernier cas en date à avoir retenu mon attention est celui de Freedent White.
La marque a matérialisé le positionnement de son produit (« Doux, blanc, surprenant ») par un mystérieux personnage répondant au nom de « Wofty ».
Certes, le procédé consistant à mettre en scène la fraîcheur par le biais un personnage issu d’un imaginaire « arctique » laisse un arrière goût de déjà vu, comme en atteste par exemple Georges, le sympathique yéti de la marque Tic Tac.
Mais, alors que Georges ne constitue qu’un repoussoir absurde décalé destiné à exprimer, par contraste, la solution produit (un schéma on ne peut plus traditionnel à la crétin.fr en somme), le Wofty agit comme une métaphore en exprimant « au premier degré » et sans détour la promesse de la marque.
Et cette distinction ne revêt finalement que peu d’importance à côté de ce qui différencie vraiment les deux stratégie, à savoir la dimension interactive !
Ici, le web fait toute la différence ! Vraisemblablement inspiré du phénoménal succès des Webkinz, des Néopets et autres univers virtuels pour enfants, la marque transforme son personnage en véritable tamagotchi sur son site Internet afin de développer un lien émotionnel avec ses consommateurs.
L’opération est par ailleurs supportée par un dispositif sophistiqué et malin :
– Des pubs TV drive-to-web
– Des mécaniques destinées à pérenniser la relation au personnage (le consommateur doit nécessairement revenir plusieurs jours de suite pour s’occuper de sa créature)
– Des Mécanismes d’export de contenu avec potentiel de diffusion virale (widget)
– Des vidéos diffusées sur YouTube
– Des codes on-pack qui interviennent vers le milieu du jeu et incitent les consommateurs à l’achat
– Etc.